Le Wat Doi Suthep, un des sites majeurs de Chiang Mai.
A une dizaine de kilomètres au nord ouest de la ville, c'est à la fois l'attraction touristique principale et un des sites sacrés Thaï les plus important.
Et pour ma part, une des meilleures session photo de ce voyage 2016-17! Il valait bien un article à lui tout seul!
Fondé à la fin du XIV°s., le site n'a de cesse de se développer, jusqu'à devenir l'énorme complexe monastique qu'il est aujourd'hui.
Pour l'histoire, on remerciera Wikipédia:
Selon la légende, un moine de Sukhothaï du nom de Sumanathera a vu en rêve un dieu lui dire d'aller rechercher une relique à Pang Cha. Sumanathera s’est rendu sur place et y a trouvé un os, que beaucoup pensent être un os de l’épaule de Bouddha. La relique a montré des pouvoirs magiques, elle a rougeoyé, elle pouvait disparaître, se déplacer et se dupliquer. Sumanathera l'a apportée au roi de Sukhothaï, le Dharmmaraja.
Le Dharmmaraja a fait des offrandes et une cérémonie pour l'arrivée de Sumanathera. Cependant, la relique n'a alors montré aucune caractéristique anormale et le roi, doutant de son authenticité, a dit à Sumanathera qu’il pouvait la garder.
Cependant, le Roi Nu Naone du royaume de Lanna a entendu parler de la relique et offert au moine de la prendre. En 1368, avec la permission de Dharmmaraja, Sumanathera a apporté la relique à l'actuelle Lamphun, au nord de la Thaïlande. La relique s’est apparemment dédoublée, une pièce étant de la même taille, l'autre plus petite que l'original. Le morceau le plus petit a été enchâssé au temple à Suandok et l'autre a été placée par le roi sur le dos d'un éléphant blanc qui a été libéré dans la jungle. L'éléphant a escaladé Doi Suthep, alors appelé Doi Aoy Chang (montagne d'éléphant de sucre), et a gémi trois fois avant de mourir. Ceci a été interprété comme un signe et le Roi Nu Naone a ordonné la construction d'un temple à l'emplacement de sa mort.
L'ascension se fait par une belle et large route montagneuse, puis par les 309 marches (ou le funiculaire) qui mènent à son sommet.
C'est alors délesté de 30 baths que vous pourrez profiter de ce lieu surfréquenté, mais paradoxalement très apaisant.
Comme tout temple thaï qui se respecte, c'est bling-bling, c'est doré, ça pique les yeux. En pied ou en selfie, impossible de ne pas immortaliser son passage au Doi Suthep !
Et pour info, c'est doré, mais c'est du cuivre !!!
Les temples en Asie sont fréquentés, pas seulement par les touristes, mais aussi et surtout par les fidèles, et les pratiquants sont nombreux. Cette cohabitation un peu forcée teintée d'indifférence, cette étrange symbiose entre visiteurs et prieurs, elle me rappelle un peu celle qu'on voit dans les églises de pèlerinage, comme sur la route de St-Jacques.
Les boites à don. Ici une partie du mur qui leur est consacré. On peut choisir la destination de son don ; pour les étudiants, pour les étudiants aveugles, pour reconstruire un temple, pour restaurer une statue ou pour nourrir les chiens abandonnés.
Les Thaïs, les asiatiques en général, sont très pieux. La religion se mêle au quotidien sans complexes, l'offrande matinale aux "lares" est largement répandue, chaque évènement, heureux ou pas, est l'objet de prières, l'occasion de solliciter tel ou tel divinité du panthéon bouddhique.
Chose curieuse et étrange, pour nous occidentaux et européens, encore plus pour nous petits français, biberonnés à la laïcité. Pourtant, ici, la question ne se pose pas.
Je n'ai pas encore bien saisi tous les rituels et significations de la liturgie bouddhiste, mais elle est riche, complexe, et suivie avec assiduité et application par nombre d'adeptes.
Des dons, des prières, des libations,
Des objets des prière? des ex-voto ?
Des prières,
Des cheminements rituels
autour du chedi,
Encore des prières
Aller à Doi Suthep, c'est aussi s'assurer de prendre un bon bol d'air, de prendre un peu d'altitude, de légèreté.
On domine la ville et sa torpeur, l'air s'anime au son des clochettes, une certaine idée de forteresse céleste, comme un château dans le ciel.
J'espère que la visite vous aura plu !!!
Rdv très bientôt pour la suite : A l'est de Chiang Mai !
